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Partir, c'est bien
6 février 2017

Karibu Kenya - welcome to Kenya

Pour notre “lune de miel de Pacs”, nous avions envisagé d’aller en Thaïlande, à Koh Lanta, mais finalement nous avons opté pour une destination encore plus exotique : le Kenya ! On ira en Thaïlande quand on sera plus vieux et / ou plus fauchés.

C’est notre première fois en Afrique subsaharienne et on s’en fait tout un monde. J’ai entendu dire que les blancs étaient vu comme des portefeuilles sur pattes, harcelés constamment et je m’attends à débarquer dans un environnement un peu hostile.

Que nenni !

Les kenyans nous accueillent chaleureusement, le contact est facile. Dans les endroits touristiques, ça coule un peu de source, mais dans les coins plus reculés où on se pavane dans notre 4X4 clinquant en recouvrant les piétons de poussière (oups !) je suis vraiment surprise que les gens nous saluent en souriant.

Autre préjugé que j’avais et qui n’aura pas résisté à notre petit voyage : le fait qu’en louant une voiture, on se coupe des rencontres et des situations aventureuses.

Louer une voiture est une aventure en soi. Fraîchement débarqués au pays, nous avons dû faire confiance à un inconnu et lui verser plus de 100000 shillings en liquide. Ensuite, il y a la conduite (à gauche)  où il faut éviter au dernier moment des charrettes à ânes, des nids de poules et des piétons – qui semblent prendre un malin plaisir à surgir de nulle part, surtout quand il fait nuit noire. Et puis les pistes qui traversent les parcs nationaux sont pleines de suspens : passera, passera pas ? Cassera, cassera pas ? Enfin, être automobiliste est prétexte à rencontres car on peut prendre des auto-stoppeurs ou tomber en panne de batterie. Nos dépanneurs improvisés étaient équipés de simples fils électriques et tenaient à se faire rétribuer en alcool !

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Une surprise plaisante était de découvrir la notion de « tribu », que n’a pas fait disparaître la modernité et qui peut être abordé facilement. Demander à quelqu’un de quelle tribu il vient est aussi anodin que de demander de quelle région il vient.

Nous avons au fil des rencontres et des discussions eu la chance de pouvoir nous faire nos propres préjugés !

Au nord de Nairobi (du côté du lac Naivasha et du Mont Kenya), il y a les Kikuyus. Il n’y a pas que leur petit nom qui est sympa, ils sont très accueillants. Ils ont la réputation d’être travailleurs, sérieux. En l’occurrence, notre guide d’escalade était un Kikuyu et il était vraiment à la hauteur !

Au sud, on a les Massaïs, très minoritaires mais très connus car:

-les principales réserves animalières se trouvent dans leur territoire (Massaï Mara et Amboseli)

-ils sont photogéniques avec leurs tenues traditionnelles et leurs sagaies.

Ce ne sont pas les plus liants ! Ils vivent de presque rien, dans des huttes, s’alimentant presque exclusivement de sang de vache et de lait (nous a-t-on dit) et sont assez… Sauvages !

On parle des « big five », les cinq animaux les plus dangereux à chasser : le lion, l’éléphant, le buffle, le léopard et le rhinocéros. Des facétieux parlent des big six, en incluant les Massaï, qui eux se chassent à l’appareil photo.

Nous avons aussi eu un aperçu des Luo, qui ont la réputation d’être bling bling et plein de joie de vivre. L’idée d’aller au Kenya nous avait été soufflée par George, un père de famille que j’avais rencontré quelques années plus tôt en Inde, et qui s’avère être un « Luo ». C’est dans sa grande maison avec domestiques, dans la banlieue chic « Karen » que nous avons logés à Nairobi. Sa femme et lui ont chacun un gros 4X4 rutilant et le loisir préféré de son fils de dix ans est le golf ! Pour la joie de vivre il n’est pas en reste, il nous a accueilli à chaque fois avec un énorme sourire et nos pérégrinations le faisait bien rigoler.

  • NAIROBI

Nous n’avons pas vraiment visité la ville, où rien ne nous attirait particulièrement.

Nairobi a d’abord été pour nous une étape « logistique ».

Nous avons loué notre 4X4 via ce site : www.kenyacheapcarhire.com. Le loueur était sympa, fiable et arrangeant (notamment : il nous a récupéré à l’aéroport vers 6h du mat’). Nous en avons eu pour 70 dollars par jour et 20 dollars pour le nettoyage (une misère vu l’état où on l’a rendu !). C’était un Rav4 auquel avait été ajouté une plaque en métal sous le châssis – une bonne idée vue l’état des routes !

A « Safaricom » nous avons pris une carte SIM locale. Les étrangers ne peuvent pas en acheter à tous les coins de rue, il faut aller dans une vraie boutique « Safaricom » et aucune n’est ouverte le dimanche. Ca nous a marqué, car sans carte SIM locale nous n’avons pas pu prévenir George de notre arrivée. Avec l’adresse un peu vague qu’il nous avait donnée, nous avons atterri chez son voisin…

Pour les emplettes, nous sommes allés chez Carrouf ! En plus local, nous sommes allés à «  Java House », une chaîne de torréfacteur où on peut boire du café sur place et acheter du café moulu (ça mérite d’être souligné car le Kenya a beau être un gros producteur, les cafés n’y servent habituellement que du Nescafé soluble !).

Nous avons aussi fait quelques touristeries.

  • le parc national de Nairobi

C’est un énorme enclos de plusieurs dizaines de kilomètres de long où on se ballade en 4X4 au milieu des zèbres, des girafes, des phacochères, des lions… Nous y avons passé la journée, allant de surprise en surprise – zèbres, girafes, phacochères,... Il faut dire que c’était notre première journée et notre premier parc : la première fois où on voit un représentant d’une espèce animale est la plus wow. Mais même sans l’effet « première fois » le parc vaut vraiment le coup, on a beau apercevoir la ville au loin, on est vraiment dans la savane. Je garde un particulièrement bon souvenir de la petite sieste que nous nous sommes octroyée au milieu des zèbres et de leurs bébés.

Dans le parc, les gens ne disent pas « hello, how are you ? » mais « have you seen any lion yet ? » (ou des fois « Get back in your car, you shouldn’t get out of your car »).

Heureusement, on a vu un lion. Et au moins aussi impressionnant : deux crocodiles qui se doraient la pilule! Par contre pas d’hippopotame – heureusement, car sinon à quoi bon visiter d’autres parcs ?

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  • Kitengela glass factory

Jouxtant le parc national (on peut d’ailleurs en apercevoir les animaux à l’aube et au crépuscule, paraît-il), c’est un grand complexe construit autour du travail du verre et du recyclage. Des animaux en matériaux de récupération se mélangent avec l’animalerie en chair et en os qui s’ébat en liberté. On peut voir les souffleurs de verre en action et acheter des pièces uniques dans la boutique, ou juste se balader et flâner dans ce lieu extraordinaire.

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  • Carnivore

C’est le resto le plus connu d’Afrique paraît-il. Dans une ambiance kitsch, on nous sert de la viande à volonté, y compris du crocodile ! Mais surtout du bœuf, du porc, du poulet…

 

  • LE LAC NAIVASHA ET LE PARC NATIONAL HELL'S GATE

Il n’y presque pas d’accès public au lac Naivasha. Il est ceinturé d’hébergements touristiques plus ou moins luxueux et d’exploitations horticoles. Les quelques points d’accès sont fréquentés par des pêcheurs et des marabouts – ces magnifiques et gigantesques oiseaux sont aussi communs que nos mouettes à la plage.

L’endroit serait idyllique, à un détail près : les exploitations horticoles sont extrêmement polluantes et rendent toxiques les eaux du lac, dont les poissons alimentent pourtant les populations locales. Nous apprenons que la plupart des fleurs vendues en Europe poussent ici et sont acheminées en avion (https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/kenya/sur-le-marche-des-fleurs-le-kenya-file-un-mauvais-coton_3529733.html). Steph qui me couvrait jusqu’ici de fleurs qu’il croyait inoffensives s’en gardera bien par la suite (lol).

Notre lodge donne sur le lac mais il n’y a pas d’accès aménagé. Ce n’est pas un lac pour la baignade car il y a des hippopotames, dont on peut entendre les cris la nuit. Ces fameux hippo que nous avions traqué sans succès au Safari Parc de Nairobi ! Au crépuscule, nous nous postons sur la berge et ne sommes pas déçus du spectacle : les dos et trous de nez de deux hippopotames font surface et font peur à des pêcheurs. Autre expérience animalière : sur le terrain de camping, nous nous faisons chiper nos mangues par des singes - leur course poursuite avec Stéph est mémorable !

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Nous faisons la rando du coin, le Mont Longonot, un volcan éteint assez magnifique.

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Puis nous entrons dans le « Hells Gate National Park » et découvrons une incroyable vallée où se baladent jeeps, cyclistes, piétons, zèbres, girafes et autres antilopes. Au milieu se dresse un éperon rocheux : la Fischer Tower. Nous avions lu dans le Routard qu’on pouvait y faire de l’escalade et avons pris nos chaussons exprès. Nous trouvons effectivement sur place un gars en baudrier au pied d’une voie, qu’il fait faire en moulinette aux touristes de passage. A nous qui sommes grimpeurs il a mieux à proposer : une demi-journée de grimpe sur différents spots. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin.

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Nous continuons par une ballade dans les « gorges », une vallée encaissée où l’accompagnement d’un guide est fortement recommandé. Suspectant qu’il s’agit surtout d’un business, nous déclinons fermement mais nous ne sommes pas très crédibles car nous ne repérons pas le chemin permettant de descendre dans la gorge, tellement il est abrupte.

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Un guide nous emboîte le pas et nous prend en filature jusqu’à ce que nous lui disions qu’il peut arrêter de se cacher. Il propose alors de nous accompagner « gratuitement », en tous cas de le payer à la fin si nous sommes contents et à prix libre. Nous finissons la ballade avec lui, il est franchement sympa et nous montre deux trois trucs intéressants. Dans la vallée, nous trouvons de l’obsidienne à foison, cette jolie pierre noire qui a l’air précieuse (mais qui ne l’est pas, du coup!).

Nous finissons la visite du parc mais le reste est traversé d’énormes tuyaux. Une station géothermique est installée DANS le parc !

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Autour, aucun animal – à part des chèvres gardées par leur berger. Nous dormons dans le parc, dans notre voiture, ce qui n’est pas franchement autorisé mais pas franchement interdit non plus. En tous cas nous ne dérangeons personne et personne ne nous dérange.

Le matin, nous sommes tout frais pour l’escalade – une sacré expérience!

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Le guide est très pro, il nous raconte ses expéditions au Mont Kenya et nous fait faire de jolies grimpes, notamment dans des fissures ou il faut coincer sa main. Nous avons la compagnie de Damans (rock hyraxs) pas farouches du tout. Les Damans ressemblent à des marmottes, mais serait paraît-il plutôt de la famille des éléphants. Lorsque nous sommes en haut de la Fischer Tower, assez fiers d’avoir fini notre grande voie, je dis en rigolant « Pour que le moment soit vraiment parfait il faudrait qu’une girafe passe par là » et paf, ce n’est pas une, mais deux et trois girafes qui déboulent en contrebas !

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Nous finissons notre tableau de chasse touristique du coin en visitant « Elsamere conservation center » qui est l’ancienne maison de Joy Adamson, l’auteur de « Born free », que je découvre à cette occasion. Une visite agréable où les visiteurs et les singes colombus sont nourris avec soin.

  • LE SHOMPOLE (VERS LE LAC NATRON)

Grâce au MCK (Mountain Club of Kenya) nous avons rendez-vous avec un groupe de français et autres étrangers vivant au Kenya qui ont accepté que nous nous joignons à leur excursion du côté du lac Natron (merci le MCK, merci Marin!).

Le rendez-vous est précisément à Magadi Town, un village complètement paumé qui est aussi un site industriel de Tata qui y exploite la natrite (soude). Aux alentours, l’étendu blanche et rose du lac Magadi. Nous sommes tout au sud du Kenya, près du lac Natron, à la limite de la Tanzanie. L’excursion est motivée par le fait d’explorer le Shompole, une petite montagne escarpée.

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Le MCK a négocié à l’avance avec les Massaïs de pouvoir camper dans le coin. Le deal, c’est que nous payions et nourrissions des « gardes » en échange du droit d’être là, mais rien de plus – pas même de l’eau potable ! Les photos avec un de nos gardes, pittoresque avec sa tenue et son arc, sont en sus (10€ !). Ça ressemble un peu à du racket, mais c’est à prendre ou à laisser. De toutes façons, au Kenya, il faut payer un droit d’accès pour la moindre rando. On nous a rapporté que des touristes ayant voulu passer outre ont retrouvé leur voiture vandalisée…

Le coin est magnifique et sauvage. Nous campons dans la savane, près d’une rivière. Nous sommes tout excités de trouver des traces d’éléphants et en apercevons un au loin, juché sur un arbre (nous hein, pas lui). Un grand moment.

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Nous approchons une autre faune locale : les petites massaïs venue chercher de l’eau. Elles sont effarouchées et déguerpissent à la vue de notre appareil photo mais nous finissons par les apprivoiser en faisant des selfies. Plus tard, un gamin arrêtera notre voiture pour nous demander de l’eau et on dirait que c’est Noël pour lui quand on lui donne notre bouteille en plastique. D’ailleurs le bar à Magadi fait payer plus cher le coca dans une bouteille en plastique que dans une bouteille en verre consignée. A méditer ! Dans le genre crève-cœur, de retour vers Nairobi nous avons été interpellé par un ouvrier travaillant sur la chaussée nous demandant par geste à manger. Sans parler des vendeurs de bibelots qui, dans ce pays temporairement déserté par les touristes, comptaient désespérément sur nous pour faire bouillir la marmite (et si ce n’est qu’un jeu d’acteur : tant mieux pour eux!). Voilà donc un des pays riches d’Afrique.

Lorsque nous repartons de Magadi, nous nous sommes fait un ami : Benedict, le seul kenyan du groupe. Nous l’avons revu depuis à l’occasion du marathon de Paris – ça fait cliché mais attention, il le court en quatre heures! Il est fan de rando et s’est donné la mission de d’y donner goût aux habitants de Nairobi via son site « Jambo Nairobi » (« hello Nairobi » en Swahili). https://jambonairobi.co.ke/activities/hiking/hiking-further-afield/shompole-hill-southwestern-ridge/

Benedict nous parle du Mont Kenya. C’est avec 5199 mètres le deuxième plus haut sommet d’Afrique (après le Kilimanjaro). Comme il se situe sur l’équateur où le climat est doux, il est facile d’accès. Nous avions bien sûr été tentés d’y aller mais les agences de voyage prévoyaient sept jours pour l’expédition, en tenant compte de l’approche et de l’acclimatation. Nous avions laissé tombé l’idée car cela nous laissait trop peu de temps pour goûter au reste du pays. Mais Benedict nous dit que deux jours suffisent – alors nous avons encore le temps ! Nous repartons vers le nord, en repassant par Nairobi.

 

  • ABERDARE ET MONT KENYA

Les villages que nous traversons se ressemblent tous à nos yeux, avec leurs épiceries et ateliers en tous genres aux devantures colorées faites de bric et de broc.

Nous remarquons souvent des rassemblements festifs, avec des banderoles, des stands… C’est la campagne électorale. Sur les stands, un drôle de matériel informatique : des kits biométriques permettant d’enregistrer les gens sur le registre électoral. Grâce à des panneaux solaires, ils sont utilisables dans les zones rurales les plus reculées. Coïncidence : Steph a participé depuis la France à la conception du système.

Nous traversons des collines couvertes de plantations de thé chatoyantes. Les cueilleurs et cueilleuses y travaillent dur, un panier en osier dans le dos, dans ce paysage idyllique.

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En fin de journée, nous arrivons à l’entrée du parc national des Aberdare. Situé en altitude, il nous permet de joindre l’utile à l’agréable pour nous acclimater. Nous conduisons longtemps sur une route encaissée sans voir âme qui vive. Nous nous garons a un endroit où les "Kururu waterfalls" sont indiquées et nous allons tous les deux au bord de l’eau. Nous y découvrons des traces de grosses pattes et attendons mi-excités mi-effrayés de voir un animal en cette fin de journée. Aucun ne vient ! Cela nous semble quand même un peu bizarre qu’on soit lâchés en liberté dans un tel endroit alors que dans les autres parcs il est interdit de descendre de voiture. Mon routard précise pourtant bien que la randonnée est autorisée dans ce parc.

Deux types surgissent de nulle part en criant et en brandissant une barre en métal et me fichent la frousse. Mais ils sont « juste » en panne de voiture et hyper heureux de nous voir. Ils habitent de l’autre côté de la vallée et prennent d’habitude la route principale, plus courte. C’est la première fois qu’ils passent par le parc lui-même et découvrent que les voitures à deux roues motrices n’y sont pas adaptées… Piégés, ils venaient de se décider à parcourir à pieds (et en partie de nuit!) la quinzaine de kilomètres qui les séparaient de la sortie du parc. La barre en métal, c’était au cas où ils croiseraient des animaux dangereux ! Après les avoir déposés, nous cherchons le camping sans succès. Errer en voiture dans le parc la nuit est interdit mais c’est finalement la meilleure chose qui nous soit arrivée car nous tombons sur un léopard qui nous regarde tendrement, comme un gros chat, avant de s’éclipser. Nous suivons aussi pendant plusieurs minutes un petit lapin pris dans nos phares – vive la faune sauvage ! Nous dormons finalement dans notre voiture près de la « Arc Lodge » dont nous apercevons les lumières sans trop oser s’approcher, sous le regard blasé de leur hyène quasi-domestique.

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Le matin, le parc s’offre à nous. Nous nous dégourdissons les jambes et apercevons un énorme troupeau de buffles près d’une rivière en contrebas. Ils s’enfuient dès qu’ils nous voient. Puis nous croyons enfin trouver le camping, mais c’est seulement le camp gardes forestiers qui nous engueulent d’être venus là à pied. A priori c’est une autre partie du parc qui est piétonne, mais tout est tellement mal indiqué ! En l’occurrence la partie « piétonne » est fermée (pour cause de fauve?) et nous ne pouvons pas faire la rando que nous avions prévue. Nous nous rabattons sur un déjeuner à l’Arc Logde d’où paraît-il nous pourrons certainement apercevoir des éléphants venant s’abreuver. En effet, une baie vitrée donne sur une grande mare et c’est le défilé : hyènes, phacochères, buffles et un troupeau d’éléphants avec leurs éléphanteaux !

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Comme souvent nous mettons beaucoup plus de temps qu’indiqué sur le GPS pour rejoindre la région du Mont Kenya – nos temps de trajet se rapprochent des estimations pour les vélos ! Nous comptions planter la tente à l’entrée du parc national du même nom, comme nous l’avait recommandé Benedict, mais de nuit la route de brousse et le camping ne nous tentent pas trop. 30Km avant le parc, à Chogoria, nous tombons sur le « safari cafe & accomodation ». Nous sommes soulagés de savoir qu’ils ont une chambre et un peu moins jouasse quand on la découvre – c’est bof ! Mais le gérant nous touche en nous amenant gentiment un thermos de café.

Le lendemain, nous pénétrons dans le parc par la « Chogoria gate » et continuons encore en voiture sur 5km – que nous mettons une heure à couvrir ! La piste est creusée d’ornières difficiles à négocier et dans les montées notre 4X4 patine. Quand c’est vraiment raide et qu’on est bloqué, je descends pour enlever du poids et Steph ressaye avec plus d’élan. Nous ne sommes pas mécontents lorsque la piste est finie et que nous laissons la voiture pour continuer à pied.

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Il y a environ 1000 m de dénivelé pour aller à « Minto’s hut ». Le plan, c’est de camper là-bas et de se lever très tôt le lendemain (genre 4h du matin) pour monter au sommet et tout redescendre. La rando est superbe et des plants de « giant lobelia » rendent le paysage fantastique. Entre notre lever pas très matinal, nos tribulations automobiles et les pauses photos que je n’arrive pas à réfréner, nous arrivons à Minto’s hut presque en même temps que la nuit. Nous avons à peine le temps de monter la tente et d’avaler des nouilles avant que le froid nous tétanise. Tant pis pour la vaisselle ! Dans la tente, même avec nos bons duvets, nous grelottons. En prime, Steph a du mal à respirer, certainement à cause de l’altitude. Avant de réussir à s’endormir malgré tout, on se met d’accord sur une chose : demain, pas question de se lever à 4h dans le froid !

Nous sortons de la tente avec le soleil. Le sommet n’est pas si loin mais il ne semble pas raisonnable de s’y attaquer. Une fois notre échec digéré, nous sommes dans les meilleures dispositions possibles pour profiter de cette radieuse journée dans un coin de paradis et batifoler dans la montagne. Nous croisons seulement des porteurs, qui avec leur 40kg sur le dos ont distancé les touristes qu’ils accompagnent. Ils nous disent qu’on aurait du passer par eux, car même avec le mal des montagnes, ils nous auraient emmené jusqu’au sommet ! Tout compte fait, on préfère être des loosers autonomes !

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Pour conclure, nous validons la destination Keyna ! Mais ne suivez pas notre itinéraire : nord puis sud puis nord à nouveau ;)

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