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Partir, c'est bien
4 février 2012

Chandigarh

IMG_1286Le Lonely ne m’a pas jusqu’ici pas déçu avec ses « coups de cœur », tous marquants en tous cas, alors je lui renouvelle ma confiance et décide d’aller à Chandigarh, connu pour son parc plein de statues en matériaux de récup’.  Je m’efforcerai d’ailleurs à trouver LA statue qui était à l’affiche dans le Lonely, la voici, moi aussi je l’ai prise en photos !  Elle est toute en « glass bangles » (bracelets).

Pour la petite histoire, en 1947, l’Empire Colonial Britannique des Indes est partagé en deux pays indépendants : l’Inde et le Pakistan.  S’ensuit une haine tenace entre les deux pays : il est d’assez bon ton pour un indien de dire « I hate Pakistan », ce qui est assez hallucinant en soi.

En tous cas, la province du Pendjab a été coupée en deux, de façon à mettre grosso-modo les musulmans au Pakistan, les Sikhs et les Hindous en Inde.  La capitale, Lahore, devient pakistanaise.  Nehru fait appel à l’architecte franco-suisse « Le Corbusier » pour créer de toutes pièces la nouvelle capitale du Pendjab.  On l’a vu en photo, planté devant un terrain vague, avec à la main un papelard intitulé « plan de la nouvelle capitale ».  Ca laisse songeur…

La spécialité de « Le Corbusier », c’était le béton armé et le logement d’après-guerre, et comme on peut s’y attendre la ville ne donne pas matière à s’émerveiller sur le plan esthétique.  Chandigarh n’en fait pas moins figure d’exception en Inde, car c’est une ville structurée et propre.  Quelques détails sont poussés à l’extrême, comme l’interdiction de fumer même dehors, ou d’avoir des animaux de compagnie non déclarés.

IMG_1257Ce coup-ci, mes amis indiens se sont désistés, l’un pour rencontrer sa peut-être future femme, l’autre pour aller à un mariage (c’est la saison).  Mais Marie-Anne prend les choses en main et on se retrouve, elle, moi et George (un Kenyan rencontré à l’hôtel) attendus à la gare de Chandigarh par Satish, un couchsurfer que le fait d’accueillir trois inconnus n’effraie pas !  Il nous emmène partout où nous avons envie d’aller, on visite un musée, une roseraie (dont on sent à peu près chaque fleur), et bien sûr le fameux « Rock Garden », qui rappelle à la fois le parc Güell de Gaudi et le Palais Ideal du Facteur Cheval.  Mais ça doit être quand même plus facile avec plein de main d’œuvre bon marché que seul avec une brouette !

Encore une fois je suis épatée par la puissance de Couchsurfing, car très vite Satish qui n’était qu’un « profil » devient un être cher !

On finit la journée dans une sorte de fast-food indien, Rajdhani, où on est servis à volonté pour 300 roupies.  Vers 21h on est HS et il est temps de découvrir nôtre hébergement pour la nuit, chez Satish et ses parents. Ouf, c’est tout confort, avec eau chaude, pommeau de douche et tout et tout !

IMG_1301Le lendemain, Satish nous a préparé une salade riz pour le petit dèj…  On se la coule douce !  Il a loué une voiture pour la journée : 1000 roupies avec l’essence !  Et on fait des bornes.  On va d’abord au « Pinjore Gardens », la garçonnière d’un ancien empereur Moghol, l’occasion d’une rencontre avec des Sikhs au look gay mais fort sympathiques.

Puis direction Kasauli, une « hill station ».  Pas de bol, l’attraction touristique du coin, le « Monkey point », un temple perché sur les hauteurs, est gardé par l’armée qui ne tolère l’accès d’aucun porteur de téléphone ou d’appareil photo.  Mais ils ne prévoient pas non plus de consigne !  Pas vraiment d’autre choix que de faire demi-tour, en pestant contre la stupidité de ces contrôles de sécurité (un must en Inde).

IMG_1310On se console par un petit resto en terrasse, puis un tchaï dans un hôtel bien nommé « Bird View ».

On fini par un peu d’adrénaline sur la route étroite, vertigineuse et vierge de toute barrière de sécurité, qui a l’air de beaucoup inspirer Satish (nous, moins !), et on reprend notre train.  Ce coup-ci on a droit à la limousine du réseau ferré : le Shatabdi.  Ca ressemble un peu à un train SNCF, le prix en moins, la bouffe en plus !

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