Jaipur

Le Routard présente Jaipur comme une ville bruyante et polluée, de quoi (presque) me décourager, moi qui veut échapper à Delhi !  Mais comparé à Delhi je trouve la ville tranquille, et très jolie avec ses façades roses et décorées.  L’hôtel aussi est joli, bref notre motivation sans faille est récompensée dès l’arrivée !

Première étape : trouver où manger.  Je consulte mon meilleur ami (le Lonely), pensant pour une fois faire découvrir à mes indiens une bonne adresse.  La description du « Ganesh Restaurant » me semble prometteuse, en particulier les mots « typique » et  « goulu ».

On arrive au même moment que d’autres touristes, qui font demi-tour, tellement l’endroit est misérable.  Niveau déco, c’est un peu comme si quelqu’un avait installé du mobilier de jardin dans un garage, dans une maison inoccupée depuis plusieurs années.  Mes amis sont un peu surpris que le Lonely nous ai emmené là, alors que des endroits comme ça « il y en a des tonnes dans toute l’Inde, il n’a rien de particulier ».  Je me dis que c’est bien ce qui est typique !  Mais c’est vrai que ce genre d’expérience typique, on en fait déjà quand on s’arrête au bord de la route manger dans un « dhaba ».

La panse bien remplie et sans avoir attrapé plus de maladies que ça, on part visiter le fort de Nahargarh.  La route qui y mène offre un beau panorama sur le Lake Palace, qui forme à lui seul une petite île au milieu du lac qui a été, paraît-il, creusé après sa construction.  Pas bête, l’effet est garanti, sauf que maintenant, on ne peut plus y’aller !  Et en enfilade, la ville rose, qui cerne le fort de trois côtés.  Ce palais de Maharajah est maintenant un lieu populaire ou les familles se baladent et jouent à cache cache avec les singes peu commodes…  En fait on essaie surtout de ne pas se retrouver face à eux dans un couloir étroit !  Dès que je sors mon appareil photo, on m’averti : tu vas te le faire piquer !

On sort finalement intacts et on se dirige vers la pointe du fort, qui offre la meilleure vue.  Les remparts courent de partout, et moyennant l’escalade d’une grille, on en trouve un qui nous amène juste au dessus de la ville, au coucher du soleil.  On voit plein de minuscules cert-volants, on entend l’appel à la prière, les voix, les chants, la ville qui palpite et les lumières qui s’allument les unes après les autres.

 Le soir, direction chokhi dhani, un parc de loisir avec danseuses, magiciens, et grande roue astucieusement actionnée mécaniquement par des employés qui se baladent de nacelle en nacelle en jouant leur gravité.  Il y a aussi un diseur de bonaventure, qui prend des notes sur son PC, et qui n’a pas l’air de convaincre totalement Rupesh en lui prenant quelques roupies pour seulement lui dire que son avenir serait « great ».

Le plus impressionnant est la bouffe : on nous amène des tonnes de petits plats, qui continuent à arriver alors qu’on en a à peine avalé le dixième et qu’on n’a déjà plus faim.  Il paraît que ça se passe comme ça, au Rajasthan !

On fini à l’hôtel, sur notre terrasse avec piscine, à échanger des morceaux de musique.  Comme ils ne connaissent pas le ska, je leur fait écouter Ska-P, ça leur rappelle une chanson indienne des années cinquante.  A ma grande surprise, je la connais déjà, car elle avait été reprise par Rupa & the april fishes à Jodhpur !

http://www.youtube.com/watch?v=3BRuNAcl83A

Je deviens fan de Kishore Kumar.

Dimanche, on continue la tournée des palaces et des forts.  Au fort d’Amber, on découvre des singes plus sympathiques, on achète même des friandises exprès pour leur lancer.  Moi-même je n’ai pas pu leur en lancer, quand on m’a demandé si je voulais « essayer », j’ai cru qu’on me demandais si je voulais « goûter » et j’ai mangé le dernier bonbon.  Traitrise du verbe « try » !

Comments

[Chloé]

:o)

[Alex]

Hum, se balancer à l'univers... Je te reconnais bien là hippie girl en phase avec le cosmos!

[Chloé]

ça fait plaisir ces niewz !
j'ai bien aimé la description de tes péripéties autour de la ville qui palpite, la vidéo authentik de Kishore Kuma :p (et le lien avec Ska-P lol).
Moi hier, dimanche poésie à l'Heure Bleue ("L'univers est un arbre, je m'y balance, j'y vois très loin... une parenthèse enchantée sur la rive des temps...").
Bonne suite, BIZ !
Chloé